10 Janvier 2015- KARRIM'HOC 2015
Récit d'un weekend de course singulier:

Cette année encore, j'ai pris part pour la troisième année consécutive au Karrim'Hoc. Le grand changement par rapport aux années précédentes était la taille du parcours et le changement d'équipier. En effet, en 2015, il était temps pour moi de passer sur la longue épopée que fut la course A avec un équipier aussi mythique que l'épreuve : Iwan Vis. Réuni à la dernière seconde par notre club commun, l'ASO Sillery, nous avons bouclé l'épreuve en 5 heures 44 minutes et 2 secondes.

Pour ceux qui ne connaissent pas le Karrim'Hoc, le programme est simple : un circuit de 20km environs à vol d'oiseau d'un point A à un point B. Une fois arrivé au point B, l'organisation nous amène à un logement où le bar fonctionne jusqu'aux petites heures pour jouir de la boisson locale : la Chimay. Le lendemain matin, il faut reprendre la course du point B au point A avec une distance similaire à celle de la veille. Notons tout de même que chaque coureur doit porter son sac-à-dos rempli d'un matériel obligatoire.

Samedi matin, départ prévu dans trente minutes, je boucle mon sac et me prépare doucement à partir pour une aventure de deux jours. Ca y est, Iwan est prêt également, nous partons ensemble vers départ. Ce dernier est donné, et c'est parti, me voilà en route pour 40km à vol d?oiseau et une longue soirée qui servira de trait d'union entre les deux étapes. Conformément à ce qui était prévu avec Iwan, je lis la carte en première partie de course pendant qu'il recopie les postes suivants. En effet, nous avons reçu au départ une carte vierge et un papier de coordonnées avec l'ensemble des postes à trouver. Ce début de course est marqué par une ribambelle de chutes les unes plus belles que les autres de Iwan qui me suivait tout en recopiant les postes sur sa carte.

Après neuf balises trouvées sans encombre, je fatigue un peu, me trompe bêtement au poste dix, Iwan l'a compris, je suis crevé et il prend un relais plus appuyé que le mien, accélère le rythme? rythme qu'il gardera jusqu'à l'arrivée : ça y est après une heure et demi, Iwan est chaud !

Epuisé, je demande à Iwan au vingtième poste un petit ravitaillement, qu'il me donne en m'encourageant, et me répétant qu?il ne reste plus qu'un quart d'heure. Je profite de cet article pour faire part de l'optimisme d'Iwan en course et de sa difficulté d'évaluer le temps restant !

Une petite heure après, nous arrivons enfin à l'arrivée ! Mais? Pas de balise ? Zut, on a mal recopié le rond sur notre carte, l'arrivée est en réalité un demi kilomètre plus à l'Est ! Hop, on repart, je tire la langue de plus en plus bas mais c'est presque fini, j'entends déjà les encouragements des organisateurs. Et? ouf, enfin, c'est fini ! Je titube jusqu'à la tente où l'on nous sert du thé bien chaud : je suis KO. Desmond et Benjamin sont déjà arrivés depuis vingt minutes, l'addition est sévère. Ils sont nettement plus forts que nous.

Et voilà nos compagnons de chambre qui arrivent : Stephan et trois de ses camarades d'entrainement, ces derniers, impressionnés par l'endurance du frère Vis, semblent quelque peu fatigués. Un rapide débriefing dans le bus qui nous amène au logement, une petite sieste dans le chalet et un bon repas précèdent la soirée tant attendue. Je pourrais bien sûr raconter tout ce qu'il s'y est déroulé, mais comme le dit le célèbre diction : « ce qui se passe à la soirée du Karrim'Hoc, reste à la soirée du Karrim'Hoc ! »

C'est donc très fatigué, que nous partons en chasse le lendemain matin. Une dernière petite sieste dans la voiture qui nous a emmené au départ, et il est déjà temps de repartir. Autant dire que notre départ ne fut pas fulgurant mais un parcours sans erreur jusqu'à la balise 11, où nous tombons comme des débutants dans un piège, nous permet de limiter les dégâts et d'assurer notre deuxième place sur le podium. Mais cette faute va permettre aux premiers participants partis dans la masse, 8 minutes après nous, de nous rattraper. N'aimant pas la compagnie, je retrouve un second souffle et accélère directement. Mes jambes n'ont plus été aussi légères depuis bien longtemps ce qui surprend autant mon équipier que moi. Ce dernier m'encourage encore et me persuade de continuer sur le même rythme jusqu'au bout de l'épreuve, ce que je tente de faire.

Une petite erreur et une bonne heure plus tard, ça y est, nous apercevons l'arrivée. Que l'histoire est belle quand elle se termine si bien ! Le fait de finir ce satané parcours A, après nos galères respectives, fait du franchissement de cette ligne d'arrivée un bien beau moment !

Un verre de Chimay plus tard, nous gagnons en récompense? une Chimay bien sûr !

Un tout grand merci

Au HOC pour l'organisation,

A l'ASO Sillery et tous les membres présents, pour leur soutient et leurs encouragements,

Et enfin et surtout à Iwan sans qui ce Karrim'Hoc n'aurait été que un Karrim'Hoc.

Thibaut

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